Après avoir quitté Huong et Su, nous avons pris la route en
direction du village de Vu Linh où nous avions donné RDV à notre ami
Bau pour la suite de notre voyage humanitaire.
Bau Ta Duy est le premier guide avec qui nous avons
découvert le Nord du Vietnam en 2008.
Âgé de 22 ans, il venait de terminer ses études et débutait sa
vie professionnelle dans le secteur du tourisme. La joie de vivre et la soif d’apprendre
de Bau nous avaient beaucoup marqués.
Nous avons au fil des années suivi son
parcours professionnel et nous n’avons pas été surpris de le voir très vite voler
de ses propres ailes.
Bau est aujourd’hui directeur d’une agence de voyage francophone
basée à Hanoi.
A l’occasion de notre voyage 2014, nous avons pensé que le
moment était peut être venu de concrétiser notre promesse de revoyager un jour en
sa compagnie.
Ce n’est pas en tant que professionnel du tourisme que Bau a
répondu à notre appel, mais uniquement en tant qu’ami.
Motivé lui aussi par notre projet humanitaire, il nous a proposé de
nous rejoindre à Vu Linh et de mettre, en notre compagnie, le cap vers la
région de Bac Ha pour
distribuer du matériel préalablement acheté à Hanoi.
Marché du dimanche matin à Bac Ha |
Comme prévu, le jour de notre arrivée à Hanoi, Bau nous a
accompagnés au marché pour effectuer nos achats au nom de "l’école des rizières".
200 cartables ainsi que des cahiers, des crayons, des ardoises
et des boites de craies pour les garnir ont ainsi été négociés à bon prix auprès
d’un petit commerçant.
A titre personnel, Bau a quant à lui financé l’achat de
200 serviettes de toilette pour accompagner les 200 savons également achetés ce
jour-là. Les salariés de son agence de
voyage "Horizon" se sont de leur côté cotisés pour offrir aux enfants, quelques kilos de
bonbons et des ballons de baudruche.
C’est donc avec un véhicule bien chargé que Bau est arrivé à
Vu Linh, pour poursuivre avec nous, notre périple humanitaire.
A son arrivé,
nous étions tous très éprouvés physiquement par notre défi sportif dans les montagnes de Tram Tau et nous n’avions malheureusement plus
l’énergie nécessaire pour repartir pour un circuit qui s’annonçait lui aussi
fatiguant.
En concertation avec Bau, nous avons donc pris la sage
décision de poser nos valises dans le beau cadre verdoyant dans lequel nous venions d'arriver et de distribuer notre matériel dans les petites écoles
des villages environnants.
Pour que notre séjour à Vu Linh, puisse s'inscrire dans une véritable relation d'échange avec la population, Bau a demandé à son ami Monsieur Boi de nous ouvrir les portes de sa grande maison sur Pilotis située sur les rives du lac Thac Ba. Nous avons ainsi eu l'opportunité de pouvoir partager pendant quelques jours, le quotidien d'une grande famille issue de la minorité « Dao » où 4 générations cohabitaient sous le même toit.
Avec l'arrivée de notre grand groupe de 11 personnes, l'unique pièce de la maison a vite pris des allures de joyeux pensionnat,
sous le regard amusé de
la doyenne de la famille.
L'arrière grand mère |
La cuisine de Monsieur Boi fonctionnait uniquement au feu de bois. Équipées de lampes frontales, la préparation des repas pour une vingtaine de personnes n'a semblé poser aucun problème aux femmes de cette famille.
Âgé d’une
cinquantaine d’année, Monsieur Boi ne comprenait pas le français. Il avait cependant un perpétuel désir de communiquer et
nous interpelait à longueur de journée avec des : " Oui, oui, oui" , "ok, ok, ok", "d’accord,
d’accord, d’accord".
Cette positive attitude, nous a beaucoup amusés et bien qu'aucun taxi jaune ne fut garé à proximité, nous n'avons pas été étonnés d'apprendre que nos compatriotes français avaient rebaptisé ce joyeux personnage: Monsieur Oui Oui...
Le décor de la deuxième partie de notre voyage étant à
présent planté, et les protagonistes de l’histoire ayant été présentés, nous
vous invitons à nous retrouver prochainement pour le récit de nos actions
humanitaires dans cette région de Yen Bai.